L'entreprise Deville condamnée suite au décès de deux salariés victime de l'amiante
18 DÉCEMBRE 2014
Mohamed a perdu son papa en 2007, un retraité qui avait passé 20 ans à installer des joints en amiante sur des cuisinières. Pour lui, la condamnation de Deville pour faute inexcusable, sept ans après le début de la procédure judiciaire, soulage enfin la mémoire de son père.
La société Deville a toujours fait appel, c'est pour cela que cette condamnation intervient si tardivement. Le fabriquant d'appareils de chauffage qui était encore en liquidation judiciaire il y a quelques mois pourrait en théorie, encore prolonger la procédure jusqu'en cassation. Car dans ces cas précis ce n'est pas l'entreprise, mais la sécurité sociale qui a indemnisé les familles.
Au total, la justice instruit vingt et un dossiers liés à des expositions à l'amiante chez Deville. Autant de cancers pulmonaires recensés par cette association qui se sont soldés par des décès prématurés.